Séance Séminaire ALHIM du 1er avril 2022 : Myrna Insua (UPEC),”Apparaître. Le statut de la parole du survivant en la construction des mémoires du terrorisme d’État en Argentine”

Séminaire ALHIM

VENDREDI 1er AVRIL 2022

Apparaître. Le statut de la parole du survivant en la construction des mémoires du terrorisme d’État en Argentine

Myrna Insua (Université Paris Est/USAL)

14h00-16h00

Séance en distanciel

Lien de connexion:

https://univ-paris8.zoom.us/j/93216605945?pwd=cy9MZzlERVV4WFZDNmVWOG5CQm1GZz09

ID de réunion : 932 1660 5945
Code secret : 858777

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Résumé

Notre présentation mettre en valeur une voix omniprésente mais souvent ignorée, celle des survivants des anciens camps clandestins de détention, torture et extermination en Argentine. Les questions au cœur de nos échanges porteront sur Comment un survivant parvient-il à témoigner et à transmettre son expérience ? Comment les revenants de la disparition, de l’appropriation et des prisons de la dictature passent-ils du statut de survivants au statut d’acteurs individuels et collectifs qui se prennent en main et se sentent capables de révéler leur histoire ? Et d’autre part, quel statut donne à cette parole la société ou les groupes qui se sentent concernés et attirés par ces « révélations »? Pour mieux répondre à ces questions, nous pensons qu’il faut se pencher sur les conditions qui entourent les récits et les témoignages et identifier les différents interlocuteurs qu’ont trouvés les survivants dans leur exercice de mémoire, de recomposition identitaire et de résilience individuelle et collective. Cela implique construire une méthodologie appropriée aux victimes de violence extrême pour mieux interpréter le discours des victimes et comment il s’insère dans un répertoire d’actions et de prise de parole partagé avec d’autres acteurs, laissant son empreinte sur les lignes de mémoire qui configurent la réécriture du passé récent.

Resumen

Nuestra presentación intenta crear un espacio de reflexión e intercambio en torno a de la impronta de una voz omnipresente en la sociedad argentina pero a menudo ignorada, la de los sobrevivientes de los antiguos campos clandestinos de detención, tortura y exterminio. Las preguntas que ponemos en el centro de nuestro análisis y sobre las cuales queremos abrir un espacio de discusión son ¿Cómo un sobreviviente logra testimoniar y compartir su experiencia? ¿Cómo pasan los que “regresan” de la desaparición, apropiación y cárceles de la dictadura trasmutan de la condición de sobrevivientes a la condición de actores individuales y colectivos que se hacen cargo de sí mismos y se sienten capaces de revelar su historia? Y por otro lado, ¿qué estatus le da a esta palabra la sociedad o aquellos grupos de “afectados” por la desaparición que se sienten involucrados y atraídos por estas “revelaciones”? Para responder mejor a estas preguntas, creemos que es necesario tomar en cuenta las condiciones que rodean estas historias y testimonios e identificar además los diferentes interlocutores que las sobrevivientes han encontrado a lo largo de su ejercicio memorial, de recomposición identitaria y de resiliencia individual y colectiva. Esto implica, a nuestro entender, construir una metodología adecuada a las víctimas de violencia extrema que posibilite interpretar de la mejor manera el discurso de las víctimas y cómo este se inserta en un repertorio de acciones y discursos compartidos con otros actores, dejando en su andar una huella que les es propia y que configura una reescritura particular de pasado reciente.


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